Le lundi, c’est l’ennui

Mes cher(e)s ami(e)s,

En cette période magique où les candidatures à la présidentielle pullulent tels les pères Noël dans les centres commerciaux, j’ai décidé, après moult réflexions et en toute irresponsabilité, de me jeter à nouveau dans l’écriture sur ce blog non lu.

Dans ce brouhaha où personne n’écoute personne, où la surenchère de promesses fleurit sur le terreau fertile des plateaux des chaînes de désinformation, j’ai décidé de porter la voix de ma banalité. Ceci n’est donc ni un programme ni une profession de foi, ce sera bien plus ennuyeux, vous pouvez me faire confiance au moins sur ce point. Ah si j’étais présidente…

Sur le plan économique, je souhaite tout d’abord encadrer le prix des galettes des rois car de toute évidence les marges pratiquées y sont supérieures à celles des narcotrafiquants. Pour rappel 12 euros, une galette 4 parts pour de la pâte et de la frangipane.

Si je suis élue, les salaires seront versés en francs afin que chacun ait l’impression d’être mieux payé.

Une politique audacieuse de rénovation de nos infrastructures technologiques par la réhabilitation du Minitel sera la pierre angulaire d’un plan ambitieux de grands travaux.

Je n’oublie pas les générations futures qui sont l’avenir que nous n’aurons peut-être pas en raison du changement climatique mais ce dernier point est du ressort d’Hugo Clément sur Instagram. Pour nos jeunes, je souhaite instaurer un quota de 30 % de voyelles dans les SMS et de passer la vitesse minimum de traversée des passages piétons à 5 km/h afin de leur donner toutes les chances d’accéder à la vie active. Enfin, soucieuse d’entretenir multiculturalisme et diversité, j’interdirais l’uniforme North Face-Eastpak-Zara dans les collèges et lycées au profit de vestes en tweed d’un bien meilleur effet.

Concernant la santé, l’arbre du Covid ne doit pas cacher la forêt des vrais problèmes. Je propose donc qu’une bonne fois pour toutes, le rhume soit enfin considéré comme une maladie, ce qui permettra à l’homme de pouvoir se plaindre sans plus jamais craindre le jugement de sa chère et tendre.

Les carottes râpées, dont les nombreux bienfaits pour l’organisme ne sont plus à démontrer, devront être servi au minimum deux fois par semaine dans les cantines scolaires. Si je suis élue, je m’engage d’ailleurs à faire inscrire ce trésor gustatif au patrimoine mondial de l’Unesco.

Pour poursuivre sur un sujet qui préoccupe les Français, je souhaite mener une politique volontariste en matière de sécurité : si vous acceptez de me confier la responsabilité de ce beau pays, je puis vous assurer que certains problèmes seront à jamais éradiqués :

Moi présidente, j’interdirai la circulation des pieds de lit au réveil afin que nos orteils ne soient plus victimes d’agressions.

Moi présidente, les trottinettes électriques en stationnement irrégulier sur les trottoirs seront reconduites à la frontière.

Moi présidente, j’interdirai les discussions politiques lors des repas de Noël afin de réduire le nombre d’homicides familiaux.

Moi présidente, les sachets de fromage râpé auront enfin une vraie ouverture facile.

Et enfin, la suppression du lundi. Cela fait des décennies que les différents gouvernements successifs glissent ce problème sous le tapis avec la question des retraites. Le lundi n’a aucune utilité. Le lundi est une endive cuite à l’eau. Le lundi empoisonne nos dimanches soirs. Alors, il n’y aura plus de lundi. Oh, il y aura bien des esprits chagrins qui objecteront ici et là : « Oui mais le mardi sera le nouveau lundi alors ? ». Certes. Mais il faut bien commencer par quelque chose. CQFD.

Voilà.

Je me présente à vous, sans fard. Rejoignez-moi, rejoignez-nous, vous n’êtes pas seuls, nous sommes des millions et, ensemble, nous vivrons bientôt des dimanches soirs heureux.

Que ta parole soit impeccable

… tel est le premier accord Toltèque et le plus important selon Don Miguel Ruiz. A mon sens, c’est surtout le plus difficile à tenir et je me suis rendue compte que jusqu’ici, je ne me suis pas vraiment donnée les moyens de le faire. J’ai remis au lendemain, parce que  j’avais toujours de bonne raison d’en vouloir à la terre entière. Parce que ce n’était jamais le moment, que j’étais fatiguée, stressée, tracassée. Parce que c’est tellement plus facile de se dire que les autres sont nuls et qu’ils ne comprennent rien, alors que nous sommes  tellement parfaits ! D’ailleurs, souvent, quand on passe quelqu’un au crible, c’est une façon assez simple de se rassurer, de se dire « je ne fais pas ça, moi, si? »… Et bien en fait… Si. Cependant, comme je lis beaucoup, beaucoup, et beaucoup de livres de développement personnel, je prends conscience que cette clé reste la première clé à avoir pour ouvrir la porte du Bonheur, et que c’est exactement cette porte que j’ai envie d’ouvrir. Lire la suite